Monuments Historiques

Monuments et Patrimoine d'Abondant

LE CHÂTEAU D'ABONDANT


Ce château d’Abondant fut construit au 16ème siècle, le grand escalier en pierre fut posé en 1723 et reçut une superbe rampe en fer forgé, les deux ailes ont été ajoutées vers 1750.

Son grand salon du 18e s. composé de boiseries peintes, consoles, sièges, lustre et cheminée, se trouve au Musée du Louvre à Paris. Le château est inscrit aux monuments historiques. L'escalier et sa grille d'entrée ont été classés au registre du patrimoine national en 1928.


Le château fut occupé par la marquise Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel, gouvernante des enfants royaux sous Louis XVI. Mme de Tourzel a accompagné la famille royale dans sa fuite à Varennes, a été emprisonnée à la prison de la Tour du Temple en 1792, puis dans celle de la Force et a échappé de peu à l'échafaud. A la mort de Robespierre, elle reçut l’ordre de se retirer dans sa terre d’Abondant où elle sera encore considérée un peu prisonnière, obligée de se présenter chaque semaine à la Municipalité de Bû pour que l’on puisse constater qu’elle n’avait pas émigrée. Elle demeura dans son château jusqu’à la Restauration partageant tous ses instants entre le culte des augustes victimes dont elle avait été la confidente et les soins de la plus active charité. On peut dire que sa présence continuelle durant toute la Terreur a sauvé Abondant du pillage et de la confiscation. Elle a été faite duchesse par Louis XVIII. Décédée à l'âge de 82 ans, elle a été inhumée dans l'église d'Abondant.


L’allée du château appartenait aux châtelains d’Abondant. Elle fut tracée à l'initiative de Louis François du Bouchet, Marquis de Sourches, Chevalier de l’Ordre du Roi, afin de relier Abondant à la Route Royale de Versailles-Paris (actuelle RN12). Au bout de cette Allée du Château, existe le « Bois du Rond ». Ce nom de « Rond » viendrait de ce que le Marquis sortait chaque jour plusieurs de ses chevaux jusqu’à ce bois où il tournait, faisait un grand cercle toujours à la même place ! Ce bois a été acheté par la commune en 1987. A l’opposé et dans l’alignement de l’allée et du château, la route en forêt vers Saint Georges Motel est toujours appelée Route du Marquis.


L'ÉGLISE SAINT-PIERRE


L’actuelle église Saint-Pierre succède à un édifice du XIIe s. qui dépendit des chanoines de Saint-Étienne de Dreux puis des religieux de Notre-Dame du Bec. Grâce aux registres paroissiaux, les dates de sa construction sont précisément connues : en 1508, levée de la charpente ; en 1516, poursuite de la construction grâce aux dons de Pierre de Guerry, alors seigneur d’Abondant ; en 1548, levée d’un clocher de 60 m au-dessus de la tour, qui fut sommée d’une croix en 1549 ; la cérémonie de la dédicace par l’évêque de Meaux n’intervint qu’en 1604. La même année, fut créée, sous le patronage de saint Sébastien et sainte Barbe, une confrérie de Charité qui demeura active jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Parmi les événements notables concernant cette église, on sait qu’en 1739 la foudre tomba sur le clocher et se propagea aux combles. Il fallut vingt ans pour réparer les désordres, aussi les nouvelles cloches ne furent-elles fondues qu’en 1759 : elles eurent pour parrain et marraine Louis du Bouchet, marquis de Sourches et la marquise Marguerite Henriette de Maillebois, fille du maréchal.



L’édifice, composé d’une nef de quatre travées et d’une abside à pans coupés, est dominé par la silhouette trapue de son clocher qui s’élève au sud de la façade occidentale : après l’incendie, il a été reconstruit à 20 m au lieu de 60. Légèrement détaché par rapport à la nef, il est flanqué d’une tourelle d’escalier sur son côté nord-ouest, trois épais cordons en partagent l’élévation. La façade occidentale, dont les deux niveaux sont séparés par un cordon, est percée d’un large portail flamboyant cantonné de deux pilastres et de deux contreforts soigneusement maçonnés qui entrent dans la composition d’ensemble : ainsi leur base moulurée s’insère-t-elle dans la modénature du soubassement du mur de façade. L’arc en accolade qui conserve quelques fleurons a perdu son couronnement. Une statue de saint Pierre en évêque a été placée dans la niche du trumeau. Les ouvertures percées dans les murs latéraux semblent avoir été retracées au XIXe s., lors de la mise en place de nouveaux vitraux.


Les aménagements intérieurs avaient été renouvelés au XVIIIe s. grâce aux dons de la famille de Sourches : boiseries du maître-autel, tabernacle, retable de Joseph Leclair. Les deux statues de saint Sébastien et saint Pierre datent de cette période. Cependant la plupart de ces dispositions ont été revues au XIXe s., chaire, chemin de croix et surtout vitraux. Une chapelle dédiée à saint Louis avait été aménagée à la base du clocher, à la demande de la duchesse des Cars, châtelaine d’Abondant, en 1846 : on y voyait les armes des familles de Tourzel et des Cars. Un tableau représentant La toilette de l’Enfant Jésus, provenant de la chapelle du château désaffectée depuis 1938, en ornait l’autel.

De nouvelles mises au goût du jour furent opérées autour des années 1960, les stalles furent supprimées et un autel face au public fut commandé à Jean Villette, artiste chartrain.


LE PAVILLON DE CHASSE


Pavillon construit en 1756 par ordre du comte d'Eu, propriétaire de la forêt de Dreux et du château d'Anet, à l'usage de rendez-vous de chasse au carrefour de huit routes forestières. C'est un pavillon octogonal édifié sur un léger talus circulaire accessible par quatre emmarchements. Rez-de-chaussée et étage couronnés par un terrasson en plomb et balustrade de pierre. Au rez-de-chaussée se trouve une salle unique comportant, sur un angle, une cheminée et, en face, un escalier à vis encloisonné desservant l'étage et montant jusqu'à la toiture. A l'étage se trouvent quatre petites chambres polygonales.

Bibliothèque (Ancienne Mairie)


C’est avec la loi du 14 décembre 1789 que le système des communes naît avec 44 000 communes soit autant que de paroisses dans le Royaume.

Dans un premier temps, on se réunissait dans les églises n’ayant pas de mairie dédiée.

Une loi du 28 mars 1882 établit l’élection des maires ; puis la grande loi municipale du 5 avril 1884 portant sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est promulguée ; elle établit le principe de l’élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l’importance de la commune (sauf pour Paris). Elle fixe le mandat à quatre ans.

« Au Paradis du Livre », notre bibliothèque est installée dans l’ancienne Mairie.

Cette ancienne mairie, surmontée de son petit clocheton se situe face à l’église Saint Pierre. Le bâtiment fut inauguré en 1883 à la Sainte Barbe, fête des Sapeurs-Pompiers. Monsieur Clément Lefèvre était, à cette époque, notre Maire.

Les plans furent dressés par Monsieur Alfred Isidore Piebourg.
Alfred Isidore naquit à Chartres le 4 janvier 1815, élève de Huyot à l’Ecole des Beaux-Arts (promotion de 1836), il a été architecte de la Ville de Chartres.
A ce titre, il a construit le théâtre, l’hôtel de ville, l’église Saint-Ferdinand, le musée et la bibliothèque de Chartres. On cite également de lui le château de Brezolles et d’autres constructions particulières dans le département d’Eure-et-Loir et donc notre Ancienne Mairie.

Le terrain sur lequel fut édifiée la mairie était un bien du Conseil de Fabrique (Conseil de clercs et de laïcs qui veillait à l’administration des biens paroissiaux).


POLISSOIRS


Les hommes de l’âge de pierre entre 2000 et 2500 ans avant JC nous ont laissé tout de même quelques souvenirs dans la forêt : deux polissoirs qui sont des pierres en grès qui leur servaient à aiguiser les silex (cailles).

Au néolithique (-2500 ans), nos compatriotes vivaient dans la forêt en compagnie d’ours bruns, et des loups ; comme animal de compagnie cela devait être un peu plus stimulant que vos matous actuels !


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